Item #14784 Les Epistres, traduites par Mre. François de Malherbe. SENEQUE et, Fr. de MALHERBE.

Les Epistres, traduites par Mre. François de Malherbe.

Paris, Antoine de Sommaville, 1639, in 16, de 11ff. 647pp. pl. vélin époque, dos revêtu d'une basane brune et orné de fleurons dorés, p. de titre rouge. (Ex-libris ms. sur le titre «Vernier, sénateur»), et inscription sur le f. de garde «Bonneville m'a cédé cet ouvrage. Vernier.» Théodore Vernier, comte de Montorient, jurisconsulte et homme politique français, né en 1731, fut nommé député aux Etats-Généraux puis élu à la Convention. Il passa au Conseil des Cinq-Cents, devint Sénateur après le 18 Brumaire, puis tomba en disgrâce par suite de son opposition à Bonaparte. Il fut élevé à la pairie par Louis XVIII. Il a publié plusieurs ouvrages, dont un Abrégé analytique de la vie et des ouvrages de Sénèque (1812). Quant au Bonneville qui lui aurait cédé cet ouvrage, il s'agit vraisemblablement de Nicolas de Bonneville, né en 1760, qui fut élu - contre Marat - président du district des Carmes, puis membre de la première Commune où il fut fort actif. Membre du Cercle Social, il s'associa aux Girondins pour dénoncer la violence révolutionnaire. Arrêté, il ne fut pas jugé et libéré après Thermidor. Il lança un peu plus tard un nouveau journal, avec Mercier, "le Bien Informé" où il attaquait violemment Bonaparte, ce qui lui valut de retourner en prison. Il resta sous surveillance jusqu'à la fin de l'Empire, puis devint bouquiniste au quartier latin jusqu'à sa mort, en 1828. Belle provenance !

Seconde édition de la traduction de Malherbe, la première ayant paru chez le même éditeur en 1637. C'est en fait historiquement la 3e traduction française des Epîtres de Sénèque. Elle est malheureusement inachevée, et s'arrête à la quatre-vingt-onzième épître. ¶ Maurice Maeterlinck, "Introduction aux Épistres de Sénèque", Chronique des lettres françaises, no 6, novembre-décembre 1923, p. 741-753 : « la traduction de Malherbe l'emporte de beaucoup sur les deux qui l'ont précédée. Il est regrettable que cette ?uvre posthume du grand poète normand ne soit pas plus connue et plus accessible. C'est un précieux et important monument de notre langue.... d'une saveur saine, franche, puissante et familière. ... » ¶ Cioranescu XVIIe 45212.

Item #14784

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